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Orthophonie et médiation animale

Marion NICOLAS

Orthophoniste

06 86 69 89 92

N° Adeli : 129153573

N° Siret: 49181957900062

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Qui suis-je?

J’ai obtenu mon diplôme d’orthophoniste en 2006 suite à la soutenance d’un mémoire portant sur la LSF. J’ai ensuite travaillé en salariat dans un Sessad surdité proposant du bilingue LSF/français. J’ai, par la suite, travaillé uniquement en libéral et je me suis formée un peu plus spécifiquement pour les pathologies qui m’intéressent.

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Ces dernières années, je me suis donc, en quelques sortes, spécialisée dans les prises en soin des handicaps de communication qu'on retrouve par exemple dans l’autisme, les syndromes génétiques, les troubles plus ou moins sévères du langage, déficience intellectuelle...

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J’ai également appris à utiliser différents outils de communication alternative (PECS, MAKATON, PODD, synthèses vocales sur tablette...) afin de permettre à mes patients de pouvoir s’exprimer par d’autres moyens que la parole.

Au fil du temps, trois problématiques ont émergé dans ma pratique professionnelle :

  • Les intérêts restreints de certains de mes patients étaient encore plus restreints entre les quatres murs de mon bureau malgré la diversité de matériel que je pouvais leur proposer.

  • Travailler la communication dans un bureau reste parfois limité et artificiel par rapport à la richesse de l’environnement dans lequel vit une personne. De ce fait, il n’est pas toujours évident pour les familles d’apprendre des techniques de communication dans un certain environnement avec un matériel spécifique puis ensuite de le transférer dans leur milieu de vie.

  • La logistique est parfois un peu compliquée dans un bureau, je pense par exemple au travail qu’on réalise avec certains patients qui présentent des troubles de l’oralité alimentaire avec des spécificités sensorielles qui nécessitent une désensibilisation. Les ateliers « patouille » lors desquels on permet à l’enfant d’apprendre à se salir, à toucher différentes textures afin de multiplier les expériences sensorielles, tout cela demande une logistique particulière difficile à mettre en œuvre à l’intérieur et avec le rythme imposé des séances qui se succèdent.

Ce nouveau lieu de vie et de travail répond donc en grande partie à mes aspirations

et à celles de mes patients!

Des interventions en lien avec le vivant

La médiation animale dans le soin, appelée aussi thérapie assistée par l'animal ou encore zoothérapie est la recherche des interactions positives issues de la mise en relation intentionnelle homme-animal dans le domaine thérapeutique.

Exemple d’activités de médiation animale que je peux proposer en fonction des objectifs thérapeutiques de mes patients :

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  • Mise en place du PECS avec un enfant autiste (outil de communication basé sur un échange d’images) La mise en place nécessite un protocole d’apprentissage permettant à un enfant sans langage de pouvoir faire des demandes à son entourage en donnant à l’interlocuteur un pictogramme de son classeur. Pour mener à terme cet apprentissage, nous nous appuyons sur les intérêts de l’enfant et devons créer des situations de communication et les répéter au maximum pour que l’apprentissage se fasse. Il est donc intéressant d’avoir un environnement riche afin d’avoir la motivation de l’enfant. Ici, l'enfant peut donc être motivé pour demander à aller voir les chevaux, à caresser le chien, à donner à manger au lapin, à ramasser les œufs au poulailler..

  • Mise en place d’autres outils de communication tels que le PODD ou les synthèses vocales. Ces outils, pour être appris par l’enfant, doivent surtout être utilisés par l’entourage qui, de cette façon, modélise, c’est-à-dire montre comment s'en servir et quels en sont les intérêts. Ces outils dits « robustes » dans le jargon de la CAA permettent à la personne privée de parole de pouvoir dire tout ce qu’elle veut, à qui elle veut et quand elle veut. Là encore la richesse du lieu permet, par exemple, à l’enfant de demander où est le chat, mais aussi de dire qu’il est content de l’avoir trouvé, de raconter un événement qui s’est passé en allant voir les brebis, dire qu’il ne veut pas aller dehors parce qu’il neige etc.

  • Rééducation des troubles de l’oralité alimentaire; Comme dit précédemment, je suis amenée à travailler sur l’alimentation, avec les patients autistes par exemple, mais également avec des enfants « neuro typiques" présentant des difficultés de cet ordre. Étant aussi intéressée par la permaculture et par l'agroforesterie, le potager et le jardin forêt sont une opportunité dans ma pratique professionnelle. Par exemple les enfants très sélectifs peuvent accepter de goûter différentes saveurs et textures dans un potager qui est un lieu neutre et différent de leur environnement habituel. Le potager, le ruisseau et le jardin ornemental offrent une richesse multisensorielle qui peut également être exploitée en rééducation. Selon les saisons, la sensorialité peut être travaillée dehors, par exemple pieds nus, en exploitant la diversité des sensations offertes par la pelouse, le ruisseau et ses abords ensablés, la terre, les cailloux, la mousse, les tapis de feuilles mortes, les aiguilles de pin...

  • Pour travailler l’émergence du langage, la précision de la parole ou l'acquisition du vocabulaire, le vivant peut davantage susciter la motivation; appeler le chien ou le chat est plus motivant que de répéter des sons et syllabes sans signification...

  • Observer les chevaux et profiter des événements imprévisibles qui peuvent se produire est bien plus intéressant que de regarder un imagier des animaux de la ferme !...

  • Pour structurer les séances et obtenir la participation des enfants porteur de TSA, un petit jeu avec le chien en fin de séance pourra sûrement en motiver certains à coopérer !

Éthique de la médiation animale

La formation que j'ai suivie en mai 2022, proposée par présence animale formation, a pu répondre à mes attentes en m'apportant le cadre et les gardes-fous qui me semblent indispensables à avoir en tête lorsqu’on pratique la médiation animale. Depuis, lorsque je propose aux familles la participation d'un animal au projet thérapeutique de mon patient et que je prépare mes séances, j’y intègre                                                                                  afin de proposer des séances acceptables d’un point de vue éthique et déontologique.

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Cette charte est un outil issu du groupe de travail le GERMA (Goupe d’Etudes et de Recherches sur la Médiation Animale) commandité par la Fondation Adrienne et Pierre Sommer. Elle a été présentée au Congrès de l’IAHAIO (International Association of Human-Animal Interaction Organizations) à Stockolm en 2010 par le Dr Didier Vernay.

Concernant l’éthique, 5 points sont à prendre en compte :

 

  • La compétence et qualification de l’intervenant. Pour ma part, mon diplôme d’orthophoniste, les différentes formations que j’ai ensuite suivies ainsi que mon expérience dans le domaine du handicap sont une base solide dans ma pratique. Je me considère d’ailleurs orthophoniste avant d’être intervenante en médiation animale ou zoothérapeute.

  • Le profil de la personne ou du public bénéficiaire. Je n’envisage pas de proposer la présence d’un de mes animaux de façon systématique à tous mes patients ni lors de toutes les séances. La décision sera prise en fonction des objectifs thérapeutiques définis à l’issue du bilan, de l’intérêt du patient pour l’animal, d’une certaine pertinence (l’animal apporte en quelques sortes quelque chose de plus que mes « outils » classiques, quelque chose qui va permettre une progression) Bien sûr, je vérifie auparavant l’absence de peur, d’allergie ou autres éléments qui pourraient faire prendre un risque à mon patient ou iraient à l’encontre du respect de la personne. Éléments qui doivent d’ailleurs être pris en compte avant chaque séance et pas seulement lors de la définition des objectifs et moyens utilisés. Par la suite, l’observation des attitudes et des comportements de mon patient lors des séances de médiation animale m’est indispensable afin de réagir rapidement si besoin et/ou de m’ajuster lors des séances suivantes.

     

  • Type d’animal impliqué. Là encore, le choix de l’animal dépendra surtout des intérêts de mes patients. D’un point de vue sanitaire et comportemental, ma chienne est la plus apte de tous mes animaux à la médiation animale. Pour l’instant c’est donc elle qui est la plus sollicitée. Cependant, au fil du temps, de la pratique et des besoins, je pense pouvoir développer la participation de certains autres animaux présents ici. Je veille bien sûr au respect du bien-être de mes animaux ; Nyxie n’est pas sollicitée tous les jours ni sur des temps trop longs et la configuration du cabinet lui permet de pouvoir se retirer d’une séance lorsqu’elle le souhaite (elle se met devant la porte pour signifier qu’elle veut sortir et bien souvent, après avoir fait un petit tour elle revient participer à la séance!) Il est important de prendre en compte le consentement de l’animal ainsi que savoir interpréter ses signaux d’inconfort. Les apports et conseils de Mélanie MARTIN-TEYSSERE, vétérinaire et praticienne formatrice en médiation animale, m’a permis d’avoir de bonnes bases pour choisir un chiot et l’éduquer. L’analyse des pratiques professionnelles proposée par Cécile CARDON, coach et praticienne formatrice en médiation animale, me permet d'avancer malgré les problématiques rencontrées dans ma pratique.

  • Objectif visé : Comme dit précédemment, la participation de l’animal est fonction des objectifs thérapeutiques prédéfinis.

     

  • Contexte, cadre et modalités de mise en place : Lorsque j’estime que l’animal peut apporter un bénéfice à mon patient, je l’en informe ainsi que sa famille et avant d’obtenir leur accord, nous vérifions ensemble si cela est possible (en fonction des différents points abordés plus haut) Puis le cadre est posé et les modalités de mise en place évoquées. Toutefois, rien n’est figé non plus ; les prises en soin orthophoniques au cabinet restent souples et font part belle à l’improvisation et à l’adaptation !

« L’animal est le support grâce auquel la médiation va être possible, car elle existe à la seule condition que le soignant reprenne, verbalise, donne du sens à ce qui se joue pendant la séance. »

Contact

Marion NICOLAS

Orthophoniste

La Melière

12620 ST LAURENT DE LEVEZOU

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06 86 69 89 92

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marion.aine@hotmail.fr

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